Le pigeon voyageur au veuvage : L'instinct

Pigeon voyageur au veuvage : Motivation de l'instinct des veufs et veuves

1ère  partie -
Seconde partie : La méthode du veuvage ou la motivation et l'instinct du pigeon.
3ème partie -
4ème partie -

Pour ma part je préfère augmenter le rendement de mes pigeons en cherchant à accentuer la motivation en étudiant les instincts naturels.

L’expression dans le regard d’un pigeon peut varier non seulement d’après son état physique, mais également d’après l’état psychique dans lequel il se trouve. Quand un pigeon regarde un autre pigeon, il regarde ses yeux, pour savoir ce que cet autre « pense ».
Le pigeon, lui, n’a pas de difficulté à capter « l’expression » chez un autre pigeon. Je sais par exemple, que lorsque le pigeon me donne l’impression de regarder les deux yeux fixés vers l’avant, il s’en dégage une expression de volonté. Ce pigeon comme disait mon père, « pourrait » être un très bon pigeon.

J’ai constaté que le pigeon qui se bat a une toute autre expression dans son regard qu’un pigeon qui est calme. De cela je déduis qu’il y aurait moyen d’augmenter artificiellement l’activité qui se passe dans la tête du pigeon et donc de le pousser à accroitre ses prestations par une motivation supplémentaire.
Depuis plus de trente années je pratique la colombophilie sportive au veuvage, bien souvent je me pose une question : « quel est le côté le plus passionnant de la colombophilie ? »

Je crois que le mystère que me cachent les pigeons est ce qui m’attire le plus : parce que je ne peux pas souvent trouver la réponse qui me satisfait. Un de ces mystères est l’instinct animal qui fait partie de la philosophie de la nature et que « la recherche des causes des ces phénomènes » chez mes pigeons est ce qui me passionne le plus.

Instinct : je le défini comme l’ont fait la plupart des savants qui s’y sont
intéressés, comme un ensemble complexe d’opérations mentales et de certaine façon d’agir. L’instinct ne se réduit pas à un enchaînement de réflexes comme on l’a souvent prétendu. Il est inné, mais peut se développer par les acquis de l’expérience, qui, eux aussi, peuvent devenir héréditaires.
L’hérédité des acquis de l’expérience chez le pigeon ne paraît pas problématique. L’instinct de la peur chez les animaux, est un instinct primaire. Mais les acquis de l’expérience peuvent amadouer cet instinct sans le supprimer tout à fait. Je constate dans mon colombier que tous mes pigeons sont très familiers, je dirai qu’ils ont perdu leur instinct primaire de peur. Mais ce n’est pas vrai, l’instinct de peur ne se radie pas, mais par les acquis de l’expérience il a été fortement atténué. La base de l’instinct de peur est l’instinct profond de survie et si le pigeon est guidé par ses instincts, la motivation n’existe pas à condition de considérer celle-ci comme un moyen d’augmenter certains motifs chez le pigeon, à rejoindre avec plus d’ardeur son colombier, et par conséquent d’augmenter les réactions de certains instincts.
L’instinct, de propriété, de protection de son territoire, de la sexualité, de la jalousie, l’instinct paternel ou maternel, peut être éveillé en l’obligeant à les défendre. Certains veufs ont l’instinct du territoire plus fort que l’instinct sexuel.
Un pigeon, qui a par une bataille, perdu son casier, ne remportera plus de prix. C’est pour cela qu’un beau pigeon n’est pas toujours un bon pigeon.


Nicolas


Suite de l'article :
Partie 3 : Comment motiver le pigeon au jeu du veuvage

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