lundi 21 décembre 2009

Quelques critères de sélection sur l' aile du pigeon voyageur

QUELQUES CRITERES DE SELECTION DE L’AILE DU PIGEON VOYAGEUR


Je tiens à aviser les débutants , que rien n’est absolument mathématique en colombophilie et que par mes écrits je souhaiterai apporter un plus à vos connaissances.


Quand je parle de l’aile il faut entendre : du bras, de l’avant-bras, de la tranche, de l’arrière- aile de l’aile, du coussin d’aile, de la compression, des plumes secondaires comme des primaires, de la souplesse de l’aile, de la frappe, de l’échappement d’aile.
La qualité d’une bonne aile est l’équilibre entre la puissance de l’aile, comme élément propulsif et la capacité de l’actionner.
Lorsqu’on juge l’aile d’un pigeon, il faut juger celle-ci en fonction du corps qu’elle doit porter le plus longtemps possible et faire avancer au plus vite. Il s’agit donc de savoir ce qui, dans l’aile, sert à porter le pigeon, et ce qui favorise sa vitesse.

Il n’y a donc pas à mon avis une aile idéale qui puisse convenir tant au pigeon de vitesse qu’au pigeon de fond. Le pigeon est un oiseau rameur qui doit avancer le plus rapidement possible et il doit le faire comme un rameur dans sa barque. Le pigeon doit pouvoir voler longtemps à grande vitesse et pour cela les ailes, la musculature et le poids du pigeon entrent en ligne de compte.
L’aile puissante est composée d’un tout. Elle doit être épaisse, bien formée,

- L’arrière aile du pigeon voyageur:



C’est la surface portante du pigeon, c’est-à-dire que l’arrière aile favorise la suspension dans l’air et c’est donc le développement des quatre dernières rémiges de l’aile qui donne de la vitesse au pigeon et qui le font avancer.

L’arrière aile est la partie passive de l’aile et la plus rapprochée du corps.
En partant de l’extérieur, elle commence après la première rémige intérieure. Avec l’aile active, l’arrière aile doit constituer un bon ensemble.

Dans mon colombier les pigeons sont sélectionnés d’après deux critères essentiels sur l’arrière aile :

a)
la première secondaire extérieure, celle qui touche la première rémige, doit être de la même longueur ou inférieure à cette première rémige. Dans mon colombier, cette irrégularité constatée dans l’alignement des secondaires est un critère de sélection « le pigeon est écarté de l’équipe »
b)
Certaines arrière ailes sont plus incurvées ou plus rentrantes vers le corps ; il y a dans ce cas , une démarcation plus prononcée entre l’aile active et l’aile passive « le pigeon est écarté de l’équipe »


Plus le pigeon a du poids, plus la surface portante (l’arrière aile) doit être grande. Mais l’étendue de la surface portante est, en soi, un handicap à la vitesse du pigeon.
Je sais qu’une arrière aile se profilant en demi-cercle handicape le pigeon en plein vol, de même si une ou l’autre plume de l’arrière aile est plus longue que les autres (pigeon à éliminer) ma préférence va et de loin aux individus à l’arrière aile se profilant en ligne droite, l’arrière aile doit être rectiligne.
Quand la surface portante diminue, la vitesse augmente dans la même proportion, mais à condition que le pigeon ne se fatigue pas par le fait de la pesanteur, dû à son poids. Un pigeon lourd n’est pas un pigeon de fond qui peut durer des années

Il faut rechercher une bonne surface portante. Le pigeon déséquilibré sous ce rapport ne sera jamais un vainqueur.
Si sa surface portante est insuffisante, il devra produire un effort supplémentaire et constant pour se maintenir à bonne hauteur de vol. Cela lui permettra d’augmenter sa vitesse pendant un court laps de temps et il se fatiguera davantage sur un parcours réduit.
Si la surface portante est trop grande, le pigeon sera infatigable, mais son coup d’aile manquera d’efficacité et il sera incapable de suivre ceux qui volent plus vite.
Il faut absolument, rechercher l’équilibre parfait entre l’aile et l’arrière aile.
Dans mon colombier je donne beaucoup d’importance à l’arrière aile
- rectiligne
- courte (entre 11 et 13 cm)
- elle doit marquer un petit décalage (plus courte) par rapport à la première rémige

Le coussin d’aile : « Qu’appelle-t- on coussin d’aile ? »



De la main droite je soulève le bras du pigeon, et par un geste du haut vers le bas, je passe à plusieurs reprises le bout des doigts sur les plumes du dessous de l’aile, celles qui recouvrent les secondaires (l’arrière aile) et les primaires (aile).

Ce geste me fixe à 90% sur la valeur et la richesse du plumage. Les plumes du dessous de l’aile, c’est ce qu’on appelle le coussin d’aile. Elles doivent être longues, riches, serrées, bien épanouies. Elles doivent former un coussin doux et moelleux sous l’aile. Quand je passe légèrement le bout des doigts de gauche à droite, à mi-hauteur des secondaires et des primaires, je dois sentir un coussin bien serré, bien fourni et non avoir l’impression de passer les doigts sur un clavier de piano.
Quand je sens distinctement les arrêtes formées par la hampe des plumes c’est que le coussin est mauvais et que le pigeon ne présente aucune valeur, il est donc éliminé de l’équipe.

La tranche :



Quand je prends, du bout des doigts l’aile du pigeon, je sens deux choses : la souplesse de l’aile et la qualité de l’avant bras.
Il faut que l’épaule et l’avant bras donnent l’impression de force et de solidité et cela doit se voir clairement par une épaisseur suffisante même chez les petits pigeons.
C’est ce que l’on appelle la tranche avant.
Il est indispensable qu’elle donne l’assurance que le pigeon pourra supporter le travail que nous lui imposons.
La longueur de l’avant bras est difficilement mesurable.
Pour les pigeons de fond je ne souhaite pas que l’avant bras soit le plus court possible mais pourvu qu’il soit solide.
La qualité de la tranche avant fait partie du bon équilibre qui permet au pigeon de voler longtemps avec un minimum de fatigue.

- Qu’appelle-t-on la compression ? :



Pour apprécier la compression, il faut passer la main droite ou gauche sous l’aile du pigeon, les doigts légèrement avancés. J’appuie fortement vers le milieu de l’aile, entre la moitié de l’arrière aile et les quatre premières rémiges.
Les plumes déplacées s’étendent facilement avec élasticité sous cette pression qui s’accentue vers le centre de l’aile, mais elles restent parfaitement alignées et se replacent exactement comme elles étaient quand on cesse la pression.
Les plumes du bon pigeon sont souples, nerveuses, élastiques et présentent une bonne résistance à cette pression.
- Les pigeons dont les plumes perdent leur emplacement au moindre dérangement, sont éliminés de mon équipe.

Qu’appelle-t-on souplesse de l’aile chez le pigeon voyageur? :



Quand je parle de la souplesse de l’aile, il s’agit bien sûr de la souplesse des articulations.
Certains pigeons soulèvent l’aile avec plaisir à la moindre sollicitation. Cette souplesse est une très grande qualité, indispensable aux pigeons de fond.
Mais il faut dire que tous les bons pigeons ne donnent pas l’aile et que ce mouvement naturel n’est pas une qualité de sélection. Sur la souplesse extrême de l’aile, là nous nous faisons une mauvaise idée de la « sensation » de souplesse.
Car les pigeons avec une grande vitalité surtout au point de vue nerveux, retiennent l’aile quand on veut l’ouvrir. Ce sont des pigeons avec une musculature vivante et à fleur de peau. Ce sont les tout grands cracks.

Maintenant parlons de l’aile :



Il y a d’abord la frappe qui est la partie de l’aile constituée par les quatre dernières rémiges, elles battent l’air le plus loin du corps, ce sont elles qui assurent le plus gros travail de propulsion. Ce sont celles qui éprouvent la plus grande fatigue.
Ces quatre dernières devront être suffisamment longues et souples. Ces plumes sont souples quand elles ne sont pas trop larges à la base et trop étroites aux extrémités. La souplesse des quatre dernières rémiges est également d’une importance capitale.
Cela veut dire que les quatre dernières rémiges, celles qui « propulsent » le pigeon, doivent être bien développées en se décollant des rémiges qui constituent la partie centrale des dix rémiges de l’aile. Plus les quatre dernières rémiges sont portées vers l’extérieur, plus la qualité du pigeon s’affirme.

Il faut rejeter les pigeons dont les quatre dernières rémiges ont tendance à tourner et à revenir vers l’intérieur.
La plume de poule (les quatre dernières rémiges cintrées vers l’intérieur) est l’exemple typique de l’oiseau qui a du mal à voler donc à éliminer.
La plume ondulée freine le passage de l’air et de ce fait elle nuit au vol, donc pigeon à éliminer.

La plupart des amateurs savent distinguer une bonne aile d’une aile défectueuse. Cette dernière se rapproche de l’aile du rapace, grande surface portante et trop peu de surface utile à la propulsion..
Ensuite l’aile doit être épaisse et souple.

Disons, qu’il faut manipuler beaucoup de pigeons, pour en trouver peu, qui ont réellement tout ce qu’il faut pour faire de bons pigeons.

L’aile qui a ma préférence dans un ordre général est celle qui est assez incurvée vers le milieu, en forme de faucille, mais une faucille dont le bout serait assez large, c’est à dire une assez grande différence de longueur entre les premières et les dernières rémiges.
Le contraire serait une aile arrondie à mauvais rendement.
Pour obtenir la forme de faucille à bout arrondi, il est indispensable que les trois plus grandes rémiges arrivent à peu de chose près à la même longueur.
Généralement, c’est la neuvième qui est plus longue que la huitième et la dixième.

Ce qui vaut pour l’aile vaut aussi pour l’arrière aile : sa surface ne doit pas être trop grande ! En outre l’arrière aile doit être bien fournie par-dessous.

Il ne faut pas engager un pigeon, qui mue sa cinquième rémige. Il convient d’attendre, que la suivante soit complètement renouvelée.

Les caractères de sélection dans mon colombier sont les suivants :

- une aile longue (minimum 24 cm): un pigeon déficient du côté de l’aile (23 cm maximum) peut être un excellent pigeon de vitesse et de demi-fond, si la tranche avant de l’aile est très épaisse
- des rémiges souples, fines, non ondulées
- l’aile complètement ouverte, les quatre dernières rémiges doivent se présenter comme les quatre doigts de la main ouverte,
- la dernière rémige ne doit présenter aucune courbe rentrante vers l’intérieur
- Un écart (5mm et 15 mm) entre la sixième et la septième rémige
- une arrière aile courte (maximum 13 cm)
- une arrière aile rectiligne
- des épaules épaisses
- Plus le pigeon a du poids, plus la surface portante (l’arrière aile) doit être grande. Mais l’étendue de la surface portante est, en soi, un handicap à la vitesse du pigeon.




Nicolas




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